mercredi 30 juin 2010

Cours, cours, cours...

Hier matin super petit dej' a l'indienne prepare par Ranjit ( sucre et sale)
Puis journee de cours landa. Un peu casse tete comme toujours. "Tu as trouve un groupe? Tu as lu le cas pour demain?" "Ola, ola, comment savez vous tout ca?" "Ca a ete dit en cours!" Ok =)

Aujourd'hui (mercredi 30 juin)plus grosse journee de cours. Rendez-vous a 8H avec un collegue, soit 1H avant le debut du cours, pour une petite presentation de texte a faire en cours. Prevenue a 8H pile de sa non-venue. Je vous laisse imaginer mon humeur de ce matin. Seule dans les locaux d'une ecole deserte, avec une library fermee et une salle des ordis qui n'ouvre qu'a 8H30...

Mon quotidien à l’école :

- Toujours arriver 5 min avant le début du cours

- Se débrouiller dans chacun des cours pour trouver un groupe de travail. Technique de repérage pour savoir distinguer les élèves sérieux des autres. Règle d’or : ne pas se mettre entre français : trop contraignant. =)

- Oublier toute courtoisie avec les élèves : par exemple, tenir la porte à celui qui suit, demander pardon quand on bouscule quelqu’un…

- Déjeuner à la cantine de l’école : le « cantinier » est devenu notre ami. On a le droit à des crédits, des naans gratos. Par contre la nourriture est toujours la même. Pour ma part, elle reste très épicée, mais je m’y fais.

- Petit pause détente en face de l’école dans la petite cabane jaune. Boisson commandée : Slice (jus de mangue) ou chai. On y consomme et y on y consommera que des boissons, car autrement la nourriture, ce n’est même pas la peine d’y penser. Quand tu vois un rat se balader dans la vaisselle sale, c’est tout de suite rebutant. On est devenu des clients fidèles et reconnus!

- Library ou laboratory (salle des ordis) : systématiquement laisser son sac au garde à l’entrée et ne prendre que ce dont on a besoin, puis signer une feuille. C’est un peu exaspérant à la longue, surtout quand tu es chargée, que tu as beaucoup de choses à prendre, et en particulier quand tu oublies de prendre quelque chose… Bref.

Hier soir nous sommes retournés au TC avec les amis. Je crois que ce bar va devenir notre repère. Le jeudi soir c’est Happy Hours toute la nuit ! Par contre les bars ferment vraiment trop tôt. Petite passe de Rock ‘n roll, un début de marseillaise entonnée, contrecarrée par l’hymne national indien. Très bonne ambiance. J’ai à nouveau dormi à Green Park dans la coloc’ française. Je vous garantis que maintenant j’ai une peur panique des chiens… Chose que je n’avais pas du tout avant. J’apprends qu’il est fréquent que des gens se fassent mordre. Super nouvelle.

Aujourd’hui (Vendredi 1er juillet), à nouveau une journée bien chargée de cours. Rien de passionnant à vous raconter. Mis à part que l’on croule sous les présentations Power Point à faire en classe. Une demain, une samedi, et plusieurs autres la semaine prochaine. Les indiens en sont fans, pas nous. J’ai donc laissé le soin à mon collègue, qui m’a planté l’autre matin, de faire celle de demain. Prétextant un rendez-vous avec un brooker et une absence d’Internet là où je vis (ce qui est à moitié vrai), et le tour est joué.

Ce WE mes amis français partent en vadrouille. Ils louent une voiture et un chauffeur pour le WE : 6000 roupies à 5. C’est vraiment un bon plan. Pour ma part, je reste à Delhi pour trouver enfin un appartement. Fred sera là, ça ira beaucoup plus vite. Cours samedi matin, je suis (trop ?) sérieuse donc j’y vais. Mais il est vraiment facile de partir sans se faire taper sur les doigts. Florence et Thomas sont allés voir le professeur et ont joué la carte de la franchise : ce WE ils allaient voir un ami dans le Nord de l’Inde. Aucun problème. C’est bon à savoir.



mardi 29 juin 2010

Enregistrée au FRRO !


Arrivée au FRRO à 7H45, pour une ouverture des bureaux à 9H30. Pas grand monde pour le moment. Etant en avance, je nous inscris (tous les français0 sur la liste de passage. Nous sommes 20ème. Ce qui équivaut à environ 2-3H d’attente. Il y a deux files : la rangée afghane et tout le reste. Nous patientons malencontreusement dans la file afghane… Pendant que nous patientons, 3 d’entres nous sont allés faire tamponner le bail par un « notaire ». C’est toujours un « plus » nous a-t-on dit. On passe un premier contrôle. Dossier incomplet. Nous sommes dépités. Il manque une facture d’électricité, une lettre du propriétaire attestant que nous vivons tous sous le même toit (1 seul nom sur le bail), et une lettre de l’école attestant notre bonne arrivée. D’ailleurs, n’ayant pas encore de logement, les 4 colocataires m’ont mis sur leur bail.

Rendez-vous avec le proprio. Il accepte de rajouter mon nom sur la liste des occupants de l'appartement. On file à l’école récupérer le document manquant. Retour au FFRO. Il n’y a plus grand monde : l’inscription sur les listes ne se fait que le matin. L’appel étant déjà arrivé au numéro 85, nous passons devant tout le monde grâce à notre place de 20ème. Tout le monde nous regarde noir. Un peu gênant. Petit pincement au cœur, est-ce bon cette fois ci ? Tampon, signature. On est enregistré ! Énorme soulagement.


On part se balader sur Lodhi Garden pour décompresser. On décide de prendre le bus. On se fait renseigner tant bien que mal. « Bus go to Lodhi Garden ? » « Yes, yes ». Bus récent. Arrêt quelques kilomètres plus loin à un arrêt de bus sur la rocade. Terminus. Nous n’y sommes pas du tout. On en rattrape un en courant. C’est le bon. Un ancien modèle cette fois-ci. Et la c’est beaucoup plus folklo. On achète nos billets à un petit morceau de vieil homme. 5 roupies. Beaucoup plus avantageux que le rickshaw ! On y arrive. On descend au milieu de la route. Un superbe parc en plein centre de Delhi. La chaleur est soutenable. Séance photos près des magnifiques bâtisses. Un calme très agréable. Puis direction le Palais Présidentiel. Magnifique bâtiment. Une propreté impeccable. Le changement est énorme comparé aux endroits poussiéreux où l’on a l’habitude de se balader.






Ensuite nous décidons d’aller nous désaltérer un peu. Direction le Sud de New Delhi : Hauz Khas. Petit bar repére dans le guide du routard. The Living Room. Un endroit très Art Déco. Nous nous installons sur la terrasse des toits. Des bougies, des guirlandes de lumières, des tapis. Nous sommes au top. Les bières tombent. Nous profitons un maximum de leur Happy Hour. D’autres connaissances françaises nous rejoignent. Il est 23H30 : message d’Harshita qui s’inquiète et me conseille de ne pas trop tarder si je rentre en rickshaw seule. On file. J’intercepte en bas des rickshaws : 150 roupies… N’importe quoi ! Le chemin que j’ai à effectuer n’en vaut pas plus de 60… J’envoie balader les 4-5 rickshaws qui me demandent tous le même prix. Je commence à faire un bout de chemin avec les autres qui habitent à 10 minutes à pied. Tout d’un coup, un chien arrivant par derrière, me mordille la cheville. Énorme coup de stress. Je crie de surprise. Il s’en va. Un peu paniqué. Je n’ai rien, une simple éraflure, je n’ai pas du tout saigné. Pas de vaccin contre la rage. Plus de peur que de mal. Je décide tout de même de dormir dans la colloc sur leur canapé.

Demain je commence à 12H30.

lundi 28 juin 2010

Fin de WE

Dimanche


Visite à nouveau d’apparts, dont un vraiment bien à 2 minutes à pied du Market de Defence Colony. Oui maintenant je ne parlerais plus de centre commercial. Pour éclaircir ce point : la ville est composée de différentes zones d’habitation que l’on appelle des colonies (Defence Colony, South Extension, Green Park…). Chacune de ces colonies est dotée d’un market plus ou moins grand, où l’on y retrouve toutes sortes d’échoppes : des épiciers, des marchands de vêtements, des papeteries, des banques, des cinémas, des restaurants…


Après-midi tranquille à l’appart avec Harshita, et les futurs mariés. Je fais un peu de rangement dans mes affaires, je travaille 3 minutes. Il est 19H, on file avec Harshita faire deux, trois courses (banque, alimentaire…) On va donc au market le plus proche de chez elle.


Petit détour au temple avant. Ah oui, je ne vous l’avais peut-être pas dit, mais ca y est je me suis convertie à l’hindouisme! Il existe 2 sortes de temples : les temples hindouistes du sud et ceux du nord. La représentation des dieux ne sera pas la même. On passe sous un important portail, on traverse l’allée. On enlève nos chaussures. J’ai le malheur de prendre mes chaussures à la main, pour les positionner près de celle d’Harshita. Je dois revenir sur mes pas, pour aller au robinet me laver les mains. On repasse devant nos chaussures et on rentre dans le temple. Harshita tire sur la corde pour faire retentir la cloche. Geste incontournable avant de pénétrer dans le temple. Des statues des différents dieux sont dressées de part et d’autre de la grande salle. Un important bloc central se trouve au milieu de la pièce. On y trouve dans les niches d’autres dieux (Ganesh…). On le contourne en commençant par la gauche (toujours). Petit débriefe sur qui fait quoi, devant chaque sculpture. J’accorde plus de temps et d’intérêt à la déesse de l’éducation… Je prie pour qu’elle me vienne en aide =)

Le tour terminé, un homme nous offre une petite coupelle contenant de la nourriture : le prasad. Une préparation salée faite à base de pois chiches recouverte d’une sorte de semoule gluante sucrée. Délicieuse ma foi. C’est en quelque sorte, de façon très simplifiée, un cadeau des dieux pour être venu leur accorder du temps.


Arrivée au market, on fait le plein de légumes pour les bons petits plats de Ranjit (et non Mandi comme je me suis évertuée à le répéter dans mes anciens articles) De nouveaux légumes que je ne reconnais pas, des minuscules aubergines a qui on n’a très certainement pas laissé le temps de pousser… On se prend un lassi en sachet (type packaging de mozzarella mais sans la mozzarella). Idem pour le lait.


Délicieux repas de Ranjit : pâtes vietnamiennes, oignons, poivrons, et haricots verts, le tout saupoudré de quelques épices. Parfait. Je commence à devenir de moins en moins sensible à la nourriture épicée, même si je suis bien consciente de ne pas avoir encore goûté à la véritable cuisine indienne épicée. Je vais m’y mettre, j’ai encore un peu de temps devant moi !


Demain matin FFRO. C’est sûr et certain. On est paré. On y va groupir : tous les français sont réunis pour affronter cette terrible épreuve qu’est notre enregistrement. Sous les conseils de brookers, je pense que nous avons un dossier suffisamment solide pour ne pas se faire refouler. Prions pour que demain matin, le personnel soit de bonne humeur.

dimanche 27 juin 2010

Debut de WE

Samedi

Debut d’après-midi, visite d’appartements. Je prends un rickshaw de chez Harshita vers Defence Colony. 18 km. Je me prends tous les rejets des pots d’échappements en pleine figure. Nous sommes dans les bouchons. Une ambulance arrive, personne ne se pousse. On voit le malade à l’intérieur… Jusqu’à ce que le bouchon disparaisse, l’ambulance n’a avancé que de quelques mètres… Tu n’as vraiment pas intérêt à être trop malade.

Mon broker indien Surinder est très gentil. Mais il dit un peu trop « oui » à ce que je lui demande. Tout est possible, suspect. Il me balade d’un appartement à un autre en moto, trop le pied. Encore plus de rouler la tête à l’air =) Le casque est obligatoire seulement pour le conducteur, pas pour les 2 ou 3 autres personnes qui peuvent se trouver à l’arrière. Le premier appartement visité est tout bonnement parfait, rien à redire. Bien situé, refait à neuf, équipé comme il faut en Air conditionné, en chauffage, en filtre à eau… Bref, je suis sous le charme. Ensuite visite de 5 ou 6 appartements supplémentaires. Moins emballée… Sale, ou trop sombre, ou mal agence.

A ma plus grande surprise je rencontre dans l’un des appartements un collègue de l’ESC Rennes. C’est drôle comme le monde est petit. Il est ici pour un VIE. On discute un peu de la vie en Inde, de l’appartement. Il ne m’en dit que du bien. Il le quitte, car le propriétaire augmente le prix, et il n’a plus de colocataire… Je n’attends donc plus que l’arrivée de Frédéric, pour que nous revisitions ensemble les appartements et qu’on parle ensuite affaire, que l’on négocie les prix. Je ne me sens pas encore suffisamment bilingue et d’aplomb à négocier un loyer avec des indiens…

Je rejoins ensuite mon ami Anthony arrivé à New Delhi depuis peu. On se rejoint tous (le groupe de Français) à Connaught Place pour un petit verre. 19H00 : retour chez Harshita, petite soirée en perspective. On se prépare, Harshita se pare de sa plus belle robe, très sobre, très élégante. C’est impressionnant de voir la façon dont les indiennes s’habillent pour les soirées. Tout est permis, le but étant d’être la plus remarquable. Les jupes sont plus courtes les unes que les autres, les talons sont hauts, le maquillage est de rigueur. On file acheter des bières, de la vodka et on les boit… dans la voiture… On fait le tour d’un quartier pour trouver un endroit à l’abri des regards. Et c’est parti on boit. C’est assez étrange, mais bon c’est un concept de soirée. Je suis avec Harshita, Karan et Iris. Nous rejoindrons sur place d’autres amis indiens, et le french group.

On arrive au Shangri-La’s Hotel. Un immense palace éclairé de mille feux, voituriers, portiers… Nous sommes avec la jeunesse dorée indienne. On galère pendant 1H avant de pouvoir rentrer. Au départ, on nous a vendu une soirée gratuite avant 23 H, nous sommes arrivés trop tard. 2000 roupies. On arrive à négocier l’entrée à 500 roupies. Ma première boîte indienne. C’était sympa, mais pas folichon. Les amis de l’amie d’Harshita qui nous a proposé le plan, étaient un peu trop entreprenants, voir lourdingues.

On quitte les lieux vers 3H30. On file acheter des pâtes au supermarché près de chez Harshita, ouvert toute la nuit. Ils y vendent même de la confiture Bonne Maman =) Petite bouffe bien spicy et dodo.

NB : mauvaise connection pour mettre des photos d'appartements...

samedi 26 juin 2010

Shopping + soirée

Bonjour! Hier petite journée de cours sympathique. Rien de palpitant. Mis à part qu'une professeur, m'a fait venir dans son bureau, pour me dire qu'il serait toujours là pour moi, si j'ai besoin de quoi que ce soit. Sympa. Fin des cours à 16H15. Florence, Mathieu et moi décidons d'aller visiter le temple bouddhiste touchant notre école. Un magnifique temple coloré, avec un énorme Bouddha à l'intérieur. Les moines tibétains sont en train de réciter et chanter leurs prières. C'est magnifique. A la sortie, nous rencontrons un français bouddhiste, venant y faire une retraite. Complètement perché! Mais le plus fou de l'histoire, c'est que le Dailai lama est ici en personne dans ce monastère, au dessus de nos têtes. Il y est pour 2 mois, pour se reposer et prier. C'est incroyable! Le français nous a proposé de le rencontrer... Du lard ou du cochon? Le français est là encore pour un petit moment et le Dailai lama aussi. On a donc le temps de revenir...


Ensuite sous les conseils d'Harshita, nous allons à Dilli Haat Market. Un marché à ciel ouvert d'artisans. Entrée = 15 roupies. Un très beau spectacle pour les yeux. Des tissus, des dessins, des bijoux, de la décoration... J'y ai acheté ma première étole. Très originale, de belle qualité, mais je pense l'avoir achetée roupies trop chère... Demain nous irons avec Harshita sur un autre marché, elle m'apprendra à marchander et à ne pas me faire avoir. Petite Fruit Beer, qui n'est en aucun cas de la bière, mais une espèce de sirop avec de la limonade (sans alcool).





Notre petit tour terminé, nous filons au TC (le pub de l'autre fois) où Harshita nous rejoint. Le bar est plein à craquer, Florence et Mathieu sont ravis de pouvoir enfin sortir dans un endroit fréquenté par des indiens et non des expatriés. Les bières tombent... On est bien. Par contre il fait chaud, la fumée des cigarettes pique les yeux (cela faisait un moment que je n'avais pas eu cette sensation dans un bar) Le couple de colocataires de Flo et Mathieu nous a rejoints.


Coup de téléphone de mon petit Karan, pour me dire que je suis invitée à ses fiançailles en juillet! C'est génial, d'autant plus que, normalement les fiançailles se font dans un cercle familial et amical restreint. Je suis donc très touchée. Je vous raconterai.


On ne rentre pas trop tard. Harshita travaille à sa banque demain matin. Pour ma part je vais me lever aussi pour venir à l'école, pas pour venir en cours, mais pour vous écrire en ce moment même ma journée d'hier. Je dois également récupérer tous les bouquins de cours : prêt de l'école. Ce sera un excellent support en complément des cours. Cet après-midi (Samedi 26 juin) = visite d'appartements.

vendredi 25 juin 2010

Retard...

Bon un peu de retard dans la rédaction de mon blog. Je n'ai pas encore pris le temps de vous raconter ma journée d'hier (jeudi 24 juin)... Petite journée de boulot tranquille et toujours aussi dure. Je suis en train de me demander si je ne vais pas mettre de côté le double diplôme... Pour faire rapide, le double diplôme exige de valider 19,5 crédits sur l'année (1 cours valant 1 crédit). Si nous ne choisissons pas de double diplôme, l'école exige que nous ayons un minimum de 16,5 crédits. Ce qui fait quand même 3 cours en moins (soit environ 60 heures de cours) Je viens d'envoyer un mail à mon école pour savoir quels sont les réels avantages du double diplôme. J'attends une réponse. Mais je crois que c'est tout vu...

C'est frustrant, car j'ai vraiment l'impression de ne rien comprendre quand mes camarades me parlent, alors qu'avec Harshita et la bande tout roule... Le fameux temps d'adaptation!


Déjeuner dans un petit boui boui à 5 minutes en rickshaw de mon école avec Nishant. J'y ai rencontré mon premier Sâdhu, vous savez ces saints hommes aux longues barbes blanches... Il m'a souri, je lui ai souri. Fin de l'histoire. (cf. ci-joint : ce n'est malheureusement pas une de mes photos...)

End of the class: 16H30. Le chauffeur de ma famille d'accueil vient me récupérer. J'arrive à la maison. Entièrement vidée. Je me dis que je vais pouvoir aller sur Internet. Plus d'ordinateur, les filles l'ont emporté pour le voyage... Pas d'ordinateur, pas d'Internet... Je comptais pourtant y passer la soirée, vous parler, faire des recherches. Petite phase de déprime dans cette grande maison ultra chaude... Je décide d'appeler Harshita pour lui demander si je peux dormir chez elle ce soir. Un grand OUI. Elle vient me chercher avec mes valises. Je me réinstalle chez elle. Je suis ravie. Avant je prends un petit bain dans la piscine et y travaille un peu (scolairement parlant). Je dîne une dernière fois à la maison. Un délicieux plat préparé par la maid (no spicy at all) : canard fumé sur lit de choux blanc et oignons revenus à la poêle accompagné de naan. Un régal. Et comme dessert des... mangues! Je récupère mon linge tout propre. Un dernier au revoir au gardien, au maid et au jardinier.

Arrivée chez Harshita, je reprends mes marques. C'est beaucoup mieux comme ça, je suis à côté de l'école. Ça aurait été compliqué pour le lendemain au niveau du transport, commençant à 9H et n'ayant plus qu'un chauffeur pour Marc.

On dîne à nouveau (je n'ose pas lui dire que j'ai déjà diné!) Et puis pour rien vous cacher j'adore la cuisine de Mandi. Typique, no spicy. Incomparable avec la nourriture des fastfoods indiens... Beaucoup plus fine. On se fait une petite séance de photos Facebook, où elle me montre tous ce qu'elle avait fait avec les previous frenchs students. Impatiente de voyager. D'ailleurs je ne sais pas si je vous ai dit, mais mon ami Karan se marie en février et j'y serais conviée! C'est une excellente nouvelle.

Cette fois-ci, je dors dans sa chambre. Je suis tellement fatiguée que j'arrive à faire abstraction du bruit monstrueux du cooler (sorte d'énorme ventilateur typique indien accroché à la fenêtre libérant de l'air frais). Au dodo.

NB : Un grand merci à tous, pour vos petits messages. Ça me met vraiment du baume au cœur de savoir que vous me suivez un peu de loin...

jeudi 24 juin 2010

Namaste!

Je crois que cette année scolaire va être vraiment dure. D’une part avec l’accent anglais des indiens qui est tout bonnement incompréhensible. Parfois, tu as même l’impression qu’il te parle en hindi, tellement les « r » sont roulés, les mots sont mâchés, et le débit est important… Courage. Je pense que c’est un pli à prendre, j’espère le trouver assez vite.

Premier repas à la cantine. Assez spicy, mais ca allait encore. Je termine à 16H15. Coup de fil à Harshita. Elle vient me récupérer à l’école dans 1H30 et on va boire une bière. Parfait, ça me va. Le chauffeur arrive, Harshita et Agni assis derrière. Ca me fait extrêmement plaisir de les voir. Tout mon stress et ma fatigue s’en vont. On discute, on rigole. Je me sens vraiment bien avec eux (dommage qu’Agni parte dès demain à Bombay pour une durée indeterminée…)


Avant d’aller boire une bière, petit détour dans une minuscule échoppe pour recharger ma carte de téléphone (voici d’ailleurs mon numéro 96 50 38 75 23) La pièce est enfumée par l’encens. Les produits à vendre sont divers et variés et recouverts d’une couche de poussière considérable. Mes yeux se baladent sur le comptoir des produits de beauté, derrière le vendeur. Je tombe sur le parfum des Spice Girls ! Je n’ose même pas imaginer depuis combien de temps il doit être là! J’adore. Pour recharger le téléphone, il compose un code sur son propre portable suivi de mon numéro. Le crédit est automatiquement mis sur mon portable. Il reçoit un message sur son portable pour indiquer que le crédit a bien été mis sur mon portable. Je vous la refais ? Bref pas de carte, pas de déchet. C’est nickel. C’est comme le métro avec les jetons. Pas de gaspillage de papier.




On file ensuite au TC (Turquoise Cottage). Une sorte de pub irlandais avec de la musique 100% rock. Un endroit assez select avec portier (même si ce n’est pas un critère car même le Mac Do en a un!) Certains murs sont recouverts de dédicaces, de dessins. Il y a même un graffiti de Fido Dido (souvenir d'un vieux pyjama que j'adorais, légué par ma sœur Sophie) Que vois-je ? Une femme qui fume dans le bar ? Mais c’est interdit ! Oui, m’explique-t-on, mais le bar paye très certainement la police pour lever l’interdit... No comment. Happy Hours : une bière achetée la seconde offerte. Ca c’est de la super affaire. Si j’ouvre mon bar en France je vous garantis que je vous l’offrirais aussi votre 2ème bière.


On file au grandiose centre commercial de Saket. Agni a besoin de trouver un cadeau pour son arrivée à Bombay. Direction un magasin de déco. J’adore leurs tissus, avant de partir je fais le plein pour mon futur appart. Petit creux, il est 20H30. Nous allons à Food Chowck, une énorme salle, pourvue d’une cinquantaine de stands proposant les différentes cuisines des différentes régions de l’Inde (Penjâbi, Cachemire, Rajasthan…) Je suis vite écœurée… J’ai vraiment besoin de frais, de fruit, de légumes, de salade. Vivement mon appart et que je cuisine un peu. Arrêt au stand glace : le bâtonnet de glace indien. Je choisis le parfum mangue pour changer. C’était bon, mais pas aussi rafraichissant qu’un bon sorbet, comme on peut en trouver en France.



Ils me ramènent à la Farm House tant bien que mal : pas facile de se retrouver dans cet immense labyrinthe de routes parallèles et perpendiculaires, longues sur des kilomètres. Je suis vannée. Douche et au lit. Pas de FFRO aujourd’hui ni demain… On verra vendredi. Anne-Frédérique et Sophie se lèvent aux aurores pour prendre leur avion : retour en France pour 2 mois de vacances.

mercredi 23 juin 2010

Second jour d’école

Départ de notre Farm House à 8H. Nous déposons Sophie comme prévu. J’arrive à l’école, il est 9H00. J’ai en fin de compte rendez-vous à 10H avec mon «éclaireuse ». Je patiente donc in the library pendant 1H. Lecture de l’Indian Times. Je suis effarée par le nombre de meurtres de jeunes couples, qui se sont mariés contre la volonté de leur famille (castes différentes). Appel de Soumya. Elle m’a été d’une grande aide. Grâce à elle, j’ai évité les matières difficiles demandant un important travail personnel =)
Un de ses amis, Nischant, me prend sous son aile (nous allons d’ailleurs passer la journée ensemble) Nous retournons dans les bureaux de l’administration, où je m’étais rendue hier. Et là, miracle ! Vous mettez un indien face à un indien et tout de suite, tout se passe beaucoup mieux. Je lui rends ma feuille des choix de cours, il me donne un identifiant étudiant. Rien ne paraît être vraiment informatisé, « tu veux un numéro d’étudiant? Bon on va te mettre F comme « French », on va y rajouter l’année « 2010 » et un « 1 » puisque tu es la première des 3 Français à faire la demande. » Emballé c’est pesé.

J’apprends que j’ai raté un cours hier et que je suis en train de rater un cours au moment même où je lui parle. Normal. Il me change de groupe. Je n’ai donc plus rien raté. Sales and Distribution Management Class à 12H30 (1H30). Perfect ! Petit chai (thé indien – cf. recette de Mandi) sur le bord de la route en face de l’école. Tables et chaises déglingués, installés près du « bungalow ». D’épouvantables relents d’urine et de je ne sais quelles autres odeurs me viennent au nez.

On file en cours. Mon professeur est un sikh. Un élégant turban bleu autour de la tête. Il semble drôle, je n’ai pas pu rigoler une seule fois à ses blagues, ne comprenant pas grand chose. L’accent indien est horrible. Il va falloir que je m’accroche (encore plus lorsqu’il fait des apartés en hindi). Il m’interroge en plein milieu du cours. J’ai à peu près compris sa question. J’y réponds et j’ai le droit à des encouragements de la part du professeur et de mon voisin, qui n’est autre que Nischant. Sauvée. L’heure et demi passée, nous filons manger un morceau. On négocie avec les chauffeurs de rickshaws, et je me rends compte que les indiens ont, eux aussi, à négocier férocement les prix. Nous filons dans le « centre commercial » le plus proche. Petit Mac Chiken. Pas de grosse faim.

Nous filons à l’Ambassade de France pour m’enregistrer. 10 minutes après plusieurs allers et retours parmi les dizaines et les dizaines d’ambassades, nous trouvons celle de France. J’apprends que je n’ai pas besoin de m’enregistrer à l’Ambassade mais qu’il faut absolument que je le fasse au FRRO (Foreign Regional Register Office) Et là je suis mal rien que d’y penser…. Avec tout les horreurs que l’on m’a décrites sur cette formalité, je ne suis pas certaine d’y passer du bon temps. Foule, attentes durant des heures, jamais les bons papiers, pas d’adresse permanente alors qu’il en faut obligatoirement une… Qui vivra verra. Dans tous les cas, je n’ai pas le choix : obligation de s’enregistrer dans les 14 jours de mon arrivée ou une amende de 1400 roupies par journée de non enregistrement. Je vais voir avec mon ami Nischant s’il peut m’y accompagner. Ce serait vraiment un grand luxe et un énorme plus !

Ensuite balade touristique sur l’Indian Gates. Classique ! Pour paraître un tantinet chauvine, je dirais que c’est en quelque sorte une pale copie de notre Arc de Triomphe =) Première chose faite en arrivant : acheter de l’eau (record battu : 3 bouteilles achetées en quelques heures à peine). Avec 49°C dur dur de s’en passer. Petite pose de touriste oblige (cf.ci-joint) Ensuite nous avons remonté les « champs Elysées » locaux jusqu’au Parlement. De nombreux couples, familles, personnes seules allongées dans les grandes étendues d’herbes. Puis, par rickshaw, retour à un point stratégique, où le chauffeur de ma famille d’accueil m’y attendait. Je suis à nouveau trempée jusqu’aux os. Pour ça, le rickshaw c’est fatal ! Ici il n’y a (du moins je crois…) pas de honte à avoir le derrière des cuisses trempé ! Je vous laisse imaginer.



De retour à Chattapur, saut dans la piscine. Mes pieds sont tout cracra de poussière. Délicieux couscous, malgré un état de santé un peu fragile pendant une bonne heure (nausée,… bon pas besoin de vous faire un dessin). Mais à l’heure où je vous écris (1H05 heure locale) je vais beaucoup mieux. Seulement épuisée par la chaleur et les journées bien chargées ! Attention je ne me plains pas, je suis toujours très heureuse d’être ici. Je suis juste impatiente de pouvoir avoir mon propre chez moi. Ca se concrétise. J’appelle demain la broker (=agent immobilier) de mon futur roomate et ami Fred, et je planifie très certainement quelques visites ce WE. A demain.

mardi 22 juin 2010

Ma rentrée

Lever 7H45. Dégoulinante. Il va faire 46°C et la chaleur est déjà omniprésente. Thé indien préparé par Mandi (c’est mieux que the servant) apporté sur un plateau dans ma chambre. Thé à base d’eau et de lait bouilli ensemble, de quelques épices et de beaucoup de sucre. Delicious! Le chauffeur de la famille vient nous récupérer devant l’appartement. Petit accrochage sur la route avec un scooter. Le chauffeur s’étant trompé de route, il s’apprêta à faire demi-tour, il ne vit pas le scooter arriver sur sa droite. Plus de peur que de mal. L’homme du scooter descend, le chauffeur sort de sa voiture (le tout en plein milieu de la route), une semi baston débute. Le chauffeur, en tort, reste serein. Klaxon de toute part des autres automobilistes non concernés par l’accrochage. Le scooter se met sur le bas côté, et nous fuyons comme des malpropres… No comment.

Arrivée à l’école. Je retrouve le couple de frenchie de mon école Rennaise. Je ne suis donc plus totalement seule. Pour résumer cette première matinée, nous avons été très mal renseignés sur tout. Aucune prise en charge, les questions que l’on se pose et que l’on pose restent en suspens. Personne ne nous renseigne sur notre planning, sur les démarches éventuelles à effectuer. Bref, le « demmerdez-vous » semble être de rigueur. Mais maintenant c’est ok. Nous avons compris. La liste des choix de cours pour l’année est remplie. Kunal a contacté une de ses amies de Fore pour checker avec nous si les cours choisis ne sont pas trop lourd en termes de volume horaire, le but principal étant d’avoir le plus de temps possible pour découvrir l’Inde. Rendez-vous avec son amie, demain matin 9.30 AM avant le début des cours (lesquels ? à quelle heure ? On n’en sait rien) Je hèle un rickshaw pour rentrer à l’appart :


Moi : Indian Airlines Airport near PVR Priha

Le rickshawman : Ok

Moi : 40 roupies ?

Lui : 60 roupies !

Moi : I live in India, it’s not the price ok ? So 40 !

Lui : 60 roupies !


Je lui tourne le dos et m’en vais. Il me crie « 50 ». Je ne daigne même pas me retourner. Eh oui je commence à prendre un peu de chien =) Les rickshaws ce n’est pas ce qui manque ici. Bon eh puis pour être honnête, j’ai accepté au suivant la course à 50 roupies, je n’ai pas eu le courage de pinailler pour 10 roupies.


Le midi je suis retournée chez Harshita. Accueil de Mandi. Fruits soigneusement préparés dans un bol et apportés sur un plateau dans ma chambre. Geste très appréciable qui prouve encore l’importance que prêtent les indiens à l’hospitalité envers leurs invités. Coup de téléphone à ma future « famille d’accueil ». Anne Frédérique tout sourire m’informe que son chauffeur viendra me récupérer chez Harshita. « Claire as-tu un maillot de bain dans tes bagages? » Je suis aux anges… une piscine c’est tout ce qu’il me fallait. Je mesure la chance que j’ai depuis mon arrivée en Inde. D’ailleurs, je ne sais même plus si je vais rentrer… =)


Après un bon ¼ d’heure d’attente devant chez Harshita, le chauffeur arrive. « Hello maam ! ». J’embarque et la voiture file tout droit direction Chattapur. Après 15 bonnes minutes de voiture, nous arrivons dans une énorme zone encore très sauvage et très verte. On distingue tout le long des routes d’énormes murs de pierre entrecoupés d’énormes portails, tous plus différents les uns que les autres. On distingue que très peu les maisons qui y sont enfermées à l’intérieur, mais on imagine aisément leur importance. Après plusieurs croisements de routes, et de virages, nous arrivons devant NOTRE portail. Le portier ouvre sa « grille », nous pénétrons dans un endroit plein de verdure. Gazon nickel sur la gauche, et en face, une grande maison blanche aux larges fenêtres. Le jardinier arrose les plantes, la maid prépare le repas du soir. Accueil plus que chaleureux d’Anne-Frédérique. Une belle grande femme brune toute de blanc vêtue, un sourire radieux. Nous papotons, puis visite du jardin pour aller voir les manguiers et leur protecteur : un singe. En effet, pour éviter que les fruits soient mangés par les singes, Anne-Frédérique et Marc louent un singe d’une race censée effrayer les autres singes. Mais je crois, d’après ce que j’ai compris, que l’effet escompté n’est pas vraiment d’actualité.



Puis petit bain dans la piscine accompagnée de leur plus grande fille Sophie. On discute, on en va jusqu’à parler des garçons de sa classe qui sont des « vrais gamins » ! Ah la belle époque ! Dîner avec la famille. Ravie d’être à Chattapur. Demain lever 7.15 AM car départ avec le chauffeur à 7.45 AM pour déposer Sophie à son collège Français pour son épreuve du brevet et ensuite moi-même à mon école.