dimanche 28 novembre 2010

Coup de gueule!

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Voilà, j'ai perdu toute ma confiance en ma maid et sa fille. Elles me volent. Un peu déçue. Le pire c'est qu'elles me volent un blush, pourquoi?
Je m'en sers tous les matins et le laisse systématiquement dans ma trousse de toilette. Je compte m'en resservir l'après-midi (samedi). Disparu. Je fouille, re-fouille, re-re-fouille. Aucune trace. Il n'y a pas d'autres solutions, on me l'a pris! J'appelle la propriétaire furax, je lui explique la situation. Elle est désolée pour moi et ne comprend pas. Je lui demande d'éclaircir ce point avec la maid.

Ce matin (dimanche), la maid et sa fille viennent travailler. Je les entends ouvrir et fermer les tiroirs de notre meuble de salle manger. Que cherchent-elles encore? Je sors du lit. Prends mon petit déjeuner. La maid me demande si j'ai retrouvé mon blush (la proprio a bien fait passer le message). Je réexplique à la maid ce que j'ai perdu (via un langage de signe). Elle me fait signe de la suivre, ouvre le tiroir de la salle à manger et comme par miracle mon blush est là! Surprise!

Horreur d'être prise pour une imbécile. Barrière de la langue oblige, je ne pipe pas un mot et reprends mon dû. Je lui fais tout de même comprendre que ça ne peut être qu'elle qui l'a mis à cet endroit. Elle sourit, pensant que je la remercie. Arfff...

Toujours est-il que j'en ai profité pour signaler également la disparition d'une petite paire de ciseaux, depuis maintenant 1 mois et demi (depuis mon retour de mes 3 semaines de vacances). Ayant un simple bagage en cabine pour l'avion, j'avais décidé de retirer cette paires de ciseaux au risque de me la faire réquisitionner. Les ciseaux n'ont donc pas quitté la salle de bains.
Elles m'ont refait le manège de, j'ouvre et cherche dans les tiroirs de l'appartement (même avec une lampe torche derrière le four, mais voyons!) Pour le moment rien. Peut-être demain!

Affaire à moitié classée...

We delhiite

Après une semaine relativement peu chargée, voici enfin le WE. Une fois n'est pas coutume, cours le samedi matin. On s'y fait!

Samedi

Après-midi shopping à Sakhet avec Flo et sa colocataire canadienne Natascia. Sakhet c'est l'immense centre commercial de Delhi où on trouve toutes les marques existantes, de Zara à Levis en passant par Esprit, M.a.c (cosmétique), l'Occitane...


Objectif: trouver de bonnes chaussures pour surmonter le froid hivernal des prochains jours et de nouveaux pantalons. Retour bredouilles. Les prix nous semblaient démesurés (et pourtant il s'agissait pratiquement des mêmes qu'en France) Mais ici en Inde, acheter un pull pour 2000 roupies (30€), c'est un peur dur quand on sait qu'on a à disposition un marché tel Saroojini Nagar vendant ses articles 20 fois moins chers... Le problème c'est qu'on ne peut pas essayer sur ce marché, alors pour acheter des pantalons c'est moins évident que pour acheter des petits hauts... Dur dur =)

Séance cinéma avec Natascia. Thomas nous y rejoint. GUZAARISH. Un bollywood d'une très grande qualité sur l'euthanasie, avec 2 stars du cinéma Hrithik Roshan et Aishwarya Rai.

Pour faire bref, l'histoire se déroule à Goa (nous avons d'ailleurs visite l'église et les environs où ont été tournées certaines scènes). Ethan Mascarenhas (Hrithik Roshan)l'un des magiciens les plus accomplis de l'époque, devient paraplégique suite à la trahison d'un ancien meilleur ami, lui aussi magicien, lors d'un tour de magie périlleux. Confiné dans son roulant, Ethan ne vit que par l'attention de Sofia, sa "nourrice". Après 14 ans, Ethan décide de mourir, et lance une pétition pour faire accepter l'euthanasie au yeux de la justice. Un combat si réaliste, si prenant. Une seule chose à vous dire : venez en Inde pour le voir (autre solution éventuelle: j'achète le dvd à sa sortie et je vous le prête)






Dimanche

Petit déjeuner gastronomique avec Florence et fait entièrement maison . Tapenade et gaspacho, suivis d'une purée accompagnée de délicieuses tranches de jambon venu tout droit de France grâce à la venue de la famille. Un régal.

Séance film. Amélie Poulain passe à la TV. J'ai la chance d'avoir une chaîne, où passent de nombreux films internationaux. Français sous-titré anglais, ça ça fait plaisir. Par contre, vivement que les Indiens passent eux aussi à la télévision sans publicité, car 5 coupures de réclames sur une durée de 1H30 (les différentes pub étant à chaque fois les mêmes et dans le même ordre)... c'est un peu agaçant.

samedi 20 novembre 2010

News en vrac

Les parents sont donc partis depuis maintenant plus d'une semaine. La petite vie estudiantine delhiite a donc repris son cours: boulot, soirées, restau, cuisine, balades...

Agréable week-end: balade sur un marché bio, soirée chez des amis, petits dîners...

News en vrac:

- Un homme est assis à l'arrière d'une moto. Il a une énorme couette roulée sur les jambes. Quelque chose tombe. Je me penche de mon rickshaw pour observer. Le voilà qui se
baisse à terre pour ramasser un fusil. Vous allez me dire, scène on ne peut plus banale en plein centre d'une ville...

- Je ne sais pas si je l'avais déjà évoqué, mais Thomas a acheté une moto. Une Bullet Royal Enfield. La sienne est un vieux modèle couleur crème, sacoches en cuir sur les côtés, avec ces accélérations pétaradantes bien spécifiques à ce modèle. On se la joue donc à l'indienne: 3 sur la moto! C'est folklo.
Dans le même registre, en rentrant de soirée, la police nous arrête. Contrôle des papiers. Thomas (n'ayant rien de tout ça ni assurance, ni permis...) met un peu de temps à chercher. L'un d'entre eux vient vers nous et nous dit que c'est ok, on peut filer. Zéro bakchich.... Sympa.

- Niveau climat, la température a sérieusement chuté. Les nuits sont fraîches, plus du tout besoin de ventilo. Investissement dans un manteau. Bientôt des gants! Les chauffeurs de rickshaws ont changé leurs parures: ils accumulent les couvertures et bouts de tissus en tout genre sur leur épaules. La majorité des indiens n'ayant pas trop de style vestimentaire, nous assistons à un défilé des plus "beaux" pulls : à paillettes, à fil argenté, rose, rouge, vert electrique! La grande classe!


- Nous sommes enfin venus à bout de ces "souris-rats" à l'appart. Depuis plusieurs semaines se cachait une grosse souris derrière le four. Piège installé, elle a été capturée. Tuée? Aucune idée, mais je dirais que non, simplement relâchée dans la nature. Pas de torture gratuite. Quelques jours après, petits couinements au même endroit. Que vois-je? Des souriceaux d'à peine quelques jours (pas de poils, yeux clos) criant famine... J'en attrape un tant bien que mal (au couteau), et sans cœur, je le jette par le balcon. Arffff... 2 minutes après, passe une jeune écolière. Elle entend la petite bête crier. Déboussolée, elle la ramasse, la pose sur un muret, reste là 5 bonnes minutes... Elle hésite, part, revient, pour finir elle la met dans une feuille d'arbre et la ramène avec elle. Si j'avais su, je la lui aurais donnée directement en mains propres...


Bon le problème c'est qu'un bébé souriceau ne nait jamais seul! Un autre s'est mis à gémir quelque temps après... Trop c'est trop, j'appelle ma propriétaire. Son maid vient faire le sale boulot à ma place. C'est pas pour me déplaire. Conclusion : je pense que nous sommes enfin débarrassés de ces rongeurs dans la cuisine.


- Début décembre, mon ancienne chef Isa, de mon stage de césure (La Halle), vient à Delhi pour 4 jours! Top!


- La vie en colocation se passe toujours aussi bien. Rien à redire sur mes deux coloc, ça a beau être des garçons ils sont ultra ordonnés. Et puis bien sûr, ça aide d'avoir une maid!


- Déjà un peu plus de 5 mois que je suis en Inde! Un éventuel retour en France début janvier. Un éventuel voyage au Vietnam en avril ou mai avec deux de mes chères amies. A bon entendeur!








Et enfin pour finir, un petit neveu qui pousse à vitesse grand V!

On the road...(by Anne et son Iphone)

Le spectacle haut en couleurs des bords de routes indiens...


mercredi 17 novembre 2010

Etape 5 finale : Alwar

Jour 6: Avant de rentrer sur Delhi. Petit crochet par Alwar, où habite la famille de mon ami Karan. Nous sommes très attendus, et ce depuis le départ : "Claire, if your family come in India, they have definitely to come visiting my family!" C'est noté!

Arrivée en grande pompe : colliers de fleurs, petits traits de peinture rouge mélangée à du riz et apposée avec le doigt sur le front. Un véritable accueil indien. Les cousins et enfant des cousins sont là. Petites collations puis délicieux repas à l'indienne cuisiné par les soins de la maitre de maison et aidée de la maid.

Chose très surprenante, seuls les Mac Crohan sont à table avec le père et le fils. La mère reste en cuisine pour faire le service et les cousins restent assis plus loin à nous regarder. La table n'est-elle pas assez grande? Y aura-t-il un second service? On n'en saura rien. Peu habitués à ce type d'accueil, nous sommes un peu gênés.

Tour du jardin, où le père nous fait un petit topo des différentes variétés d'arbres plantées.
On reprend la route vers 16H. Des bouchons pour l'arrivée sur Delhi. Épuisés, la fin nous semble longue. Mais chose très vite oubliée, quand on repense à la globalité de notre aventure! Ravis.

"Photos de famille"

Une partie de la famille Mac Crohan

Les parents de Karan

Les cousins de Karan

Etape 4 : Pushkar

Jour 5: Une fois n'est pas coutume, nous nous sommes à nouveau levés de bonne heure pour prendre la route. On ne le répétera jamais assez souvent, mais le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt. Direction : Pushkar.

Et devinez quoi? Nous avons eu le droit au coup de la panne! Si, si je vous assure... Mais attention pas une simple panne d'essence! Mieux que ça : une clé cassée dans le réservoir à essence. Stationnés sur le parking d'une station service, nous n'avons donc pas la possibilité de nous ravitailler en gazole, ni celle de démarrer la voiture.
Bilan : 1h d'attente à la station pour que notre chauffeur aille faire faire un double de la clé dans la ville la plus proche. Nous devenons donc la source de toutes les curiosités : pompistes, badauds, camionneurs...


Le père entrepreneur en profite pour faire un tour dans une fabrique alentour et y réaliser une petite étude de marché. Y a-t-il, oui ou non, un avantage concurrentiel à importer en France de la pierre indienne? That is the question... Carte de visite dans la poche, affaire à suivre.

Arrivée Pushkar pour l'heure du déjeuner. Ville sainte de pèlerinage. Nous nous trouvons un petit restaurant au calme, loin de l'agitation. Je n'avais encore jamais vu une ville aussi touristique (à en juger par la quantité de boutiques souvenirs). Ça n'aura pas été pour nous déplaire. Je vous laisse imaginer. Visite de quelques temples et des ghâts, où de nombreuses femmes procèdent à leur ablutions (un petit Varanasi)

(urne de donations aux abords des ghâts)


La ville accueille chaque année des milliers de chameliers pour la célèbre foire aux chameaux! Coup de chance, ça commence demain! Nous avons donc pu profiter du superbe spectacle des plaines couvertes de chameaux et caravanes en tout genre. Challenge, rendre son chameau le plus beau possible pour avoir le maximum de chances de le vendre par la suite.

(parures pour chameaux)

Petit dîner en bord de ghât. Le lieu est envahi par les grillons. Ils volent, nous foncent dessus et nous agacent! Retour à l'hôtel. Une arnaque totale pour les prix (qui augmentent inévitablement et démesurément pendant la foire aux chameaux) : des draps et des serviettes humides, des insectes partout, une propreté qui laisse vraiment à désirer. Bref, on décide tous de dormir en pantalon, haut manches longues. Courage.